Il existe dans cette société
Une espèce d’hommes endoctrinés,
Qui cuisine toute la journée,
A leur insu, eux-mêmes assis dans la marmite enflammée.
Leur histoire, je m’en vais vous compter.
Il était une fois un jeune garçon nouveau-né,
Qui grandit dans notre société bien normée,
Où on lui apprit, que toujours fort il devait être.
Que lorsque l’envie de pleurer il lui prenait,
Impassible il devait paraître,
Au risque de petit dom faible être catalogué.
En conséquence, ses émotions, il apprit à dissimuler.
Ce jeune homme devenu grand,
Encore dicté par les normes de la cité,
Sous le regard attendri de ses parents,
Une femme à épouser, il réussit à trouver.
Alors, tout son temps, avec elle il voulut partager.
Désormais, son pain il devait gagner.
Il trouva donc un travail bien rémunéré
Dans lequel il cravachait toutes les journées,
Pour aux besoins de sa dulcinée subsister.
Dans cette société patriarcale,
Les échelons il devait gravir
Afin de parfaire sa renommée de mâle,
Qu’en cas d’échec aurait été mise à mal.
Dans le tourbillon infernal, il était piégé.
Peu de temps avec sa dulcinée il lui restait,
Forcé de constater qu’il travaillait comme un acharné.
Il tentait de s’auto justifier, car sécurité financière il lui apportait.
Et donc, son épouse, adorée lui semblait-il il comblait.
Mais qu’attendait-elle de lui réellement ?
Qu’il soit une simple source d’entrée d’argent ?
Un être aimé épuisé, le soir, après ses longues journées ?
Ou préférait-elle qu’il soit là plus souvent ?
A partager sa vie, tout simplement ?
Messieurs, j’espère que tôt vous réaliserez,
Qu’au bout du chemin, une fois arrivé,
L’objectif n’est pas d’être le plus riche du cimetière.
Mais de pouvoir mourir sans regret et fier
D’avoir partagé sa vie avec ses êtres aimés,
Et en avoir le plus souvent profité,
En étant autant que possible détaché,
De tous ces diktats imposés par la société.